Orval
Bonjour à tous, nous sommes une nouvelle fois en Belgique pour gouter une bière qui fait l’unanimité dans le milieu, l’Orval. C’est à n’en pas douter une des trappistes les plus courantes et ce même en grande surface. On trouve de l’Orval absolument partout. Mais la qualité est-elle vraiment présente ?
Quelques petites choses à savoir
Il y a tellement à dire sur cette bière que je pense que je ferai un article à part sur des points en particulier. J’ai gouté de l’Orval à température de cave, de l’Orval fraîche, de l’Orval pression. Et à chaque fois, alors que c’est la même bière, et bien c’est différent. Tantôt acide, tantôt suave, l’Orval montre bien des visages. N’hésitez pas chez vous à en goûter plusieurs à différentes températures, afin de trouver l’Orval qui vous convient.
Pour la petite histoire, sachez qu’elle fut créée en 1931 et commercialisée pour financer la reconstruction de l’abbaye. Quant au nom et au logo, ils sortent tout droit d’une légende datant du xie siècle. La comtesse Mathilde venait de perdre son anneau dans une fontaine de la vallée et, à force de prière, une truite sortit de l’eau avec en bouche son anneau. Elle s’écria alors « c’est vraiment un val d’or ici ! ».
Rajoutons que la fermentation en bouteille ne permet pas un titrage en alcool très précis. Ainsi toutes les Orvals sont étiquetées à 6,2 %. Elles sont en fait embouteillées aux alentours de 5,2 %, mais peuvent atteindre jusqu’à 7,2 %. Je vous conseille donc de la conserver quelques temps après achat (quelques mois) pour la savourer pleinement.
Nez & visuel
Il est cependant grand temps de l’ouvrir. Les premiers arômes s’échappant de la bouteille annonce la complexité de la tâche qui m’attend. C’est riche, puissant, des notes de caramel indéniables, c’est très houblonné, fruité. Bref complet.
Versons-la. Une robe magnifique se dévoile. Un orange profond, surplombé d’un collet abondant et épais couleur crème. Un vrai coucher de soleil en plein été. Cette bière est vraiment superbe.
Une fois versée, l’Orval se dévoile un peu plus au nez, nous proposant de belles senteurs d’orange, de très belles notes maltées, et peut-être même un peu de banane. Tout ceci accompagné en arrière-plan par quelques touches sucrées, bref le second nez confirme la superbe complexité de cette bière trappiste.
En bouche
L’entrée de bouche est assez incroyable. On est d’abord envahi par une sensation de fraicheur intense qui peu à peu s’étoffe, devient plus épaisse, presque veloutée. Une sensation astringente nous emplit alors la bouche. On passe alors sur des notes plus agrume, ou fruits acides. Ainsi des saveurs telles que la rhubarbe ou l’orange viendront s’entremêler. En fin de bouche, on tombe sur une très belle amertume qui vient renforcer une sécheresse très agréable et sublimer les saveurs agrumes. En bref une grande, très grande bière.
Pour accompagner ?
C’est assez difficile à dire… La complexité de cette bière est telle que trouve la juste association plus qu’ardue. Cependant, je vais vous proposer deux choix assez différents. Le premier est assez facile car il est en lien direct avec la brasserie d’Orval. Pourquoi ne pas consommer cette bière avec le fromage confectionné à l’abbaye ? Les deux se mariant très bien, c’est une association que je vous conseille vivement. Maintenant, mon deuxième choix sera peut-être un peu plus surprenant. En effet, je jouerais avec les saveurs acidulées de cette bière tout en respectant le coté caramel bien présent. Ainsi, une tarte à la rhubarbe arrosée d’un petit jus d’orange pourrait s’avérer parfaite pour bien mettre en valeur toutes les qualités de cette bière hors normes.
Bon voilà pour ce jeudi. Et quel jeudi ! Je l’ai toujours clamé haut et fort, l’Orval est une de mes bières favorites, si ce n’est MA favorite. Aussi complète que complexe, elle n’a pour moi qu’un seul défaut : on ne sait jamais quoi prendre après.
Carte d'identité
Origine : Belgique
Type : trappiste
Couleur : Ambrée
Degrés : 6,2%
Brasseur : Abbaye d’Orval
Date de création : 1931
Température idéale de service : 12/14°